- Longueur et poids des
rails de type " Vignole "
La longueur du rail, au début
de 6 m, s'allongea rapidement. Successivement apparurent des
longueurs de 8, 10, 12, 15, 18 m et vers 1900 de 24 m sur
les grandes lignes du PLM. Les rails sont maintenant laminés
en longueur de 18 m et posés tels quels ou par soudure en
longueur de 36 m.
Les barres longues sont
composées de coupons de rails de 18 m, soudés entre eux en
atelier par élément de 288 m ; acheminées par des rames
spéciales, elles sont ensuite soudées sur place par
aluminothermie. L'utilisation des barres longues supprime
les joints éclissés qui doivent être resserrés ou remplacés
périodiquement. Il en résulte, outre un confort accru pour
les voyageurs, une économie considérable au point de vue
entretien.

Soudure électrique en
atelier
La dilatation des barres
longues nécessite quelques dispositions particulières. la
partie centrale ne bouge pas car les contraintes de
dilatation sont compensées par les forces du frottement du
rail sur les traverses (forces voisines d'une tonne par
traverses). Seuls les cents derniers mètres, où cet
équilibre n'existent pas, se déplacent ; l'extrémité du rail
peut alors bouger d'à peu près 10 cm.
Les facilités de pose et
d'entretien fixe la longueur de barres longues entre 800 et
1500 m. Mais dans certains pays on utilise des barres d'une
longueur de plusieurs dizaines de kilomètres, par exemple
sur le chemin de fer minier de Mauritanie.

Pose de barres longues
Le poids du rail " Vignole "
au XIXème siècle était de 25 à 30 kg par mètre.
Vers 1900 il se stabilisa entre 40 et 50 kg par mètre
suivant les réseaux. En France depuis la création de la SNCF
on utilise plus que trois profils de rail de 46, 50, et 60
kg par mètre. Ce dernier profil, d'ailleurs unifié par
l'Union Internationale des chemins de fer, n'est en fait
utilisé que depuis 1958 sur les lignes les plus chargées.
Les règles actuelles
d'utilisation sont les suivantes :
- le rail 46 kg/m pour un
trafic inférieur à 14 000 tonnes par jour (et par voie)
- le rail 50 kg/m pour un
trafic inférieur à 30 000 tonnes par jour (et par voie)
- le rail 60 kg/m pour un
trafic supérieur à 30 000 tonnes par jour (et par voie)
En 1972, le rail 46 kg/m en
pose neuve a été abandonné.
- Usure, défauts, et
entretien du rail
Les avaries du rail sont de
plusieurs sortes :
Les ruptures brusques ont
pratiquement disparu. L'usure ondulatoire est nocive pour la
tenue des attaches, elle est supprimée par l'utilisation de
wagons-meuleurs ou petites meuleuses portatives.

Usure superficielle du
rail
Les avaries plus dangereuses
tels que des fissures intérieures invisibles sont détectées
au moyen de véhicules de détection : le wagon " Telewed "
crée un champs magnétique dans le rail. Les variations de
flux permettent de déceler les fissurations intérieures.
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Un train-meuleur en action
Malgré les précautions prises
dans la fabrication par laminage, les rails comportent des
inclusions non métalliques (silicate et aluminate) qui sont
très dangereuses si elles ont des dimensions trop
importantes car elles constituent des amorces de fissure.
Ainsi le développement de l'acier soufflé à l'oxygène par
les procédés Kaldo ou Olp en France permet, par une
meilleure régularité de fabrication, d'améliorer notablement
la propreté inclusionnaire des rails.
Dans l'entretien des rails,
on utilise beaucoup la soudure : soit la soudure
aluminothermique pour supprimer les joints dans les barres
courtes, soit la soudure à l'arc qui permet de corriger
l'usure des abouts de rail. On utilise pour cela des petits
groupes de soudure électrogène légers pouvant se déplacer
facilement.
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