Adaptations à l'environnement
Dès le début du chemin de
fer, les problèmes de franchissement des reliefs se posèrent
aux constructeurs de façon aiguë, car le chemin de fer ne
peut s'accommoder des rampes aussi fortes que celles admises
pour la route, et des rayons de courbure doivent être
beaucoup plus grands que ceux des ouvrages routiers.
- Courbes
En courbe, la force
centrifuge exerce une force vers l'extérieur du virage
proportionnelle à la vitesse du train. Cette force est
principalement ressentie sur le rail extérieur au virage.
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Expérience 1 : virage à
vitesse élevée
Pour limiter l'usure des
rails en courbe, on est amené à utiliser des rails de nuance
supérieure à 90 hbar. Dans les courbes très sévère on
utilise même des rails en acier au chrome (de nuance 105
hbar) mais il s'agit là de cas exceptionnels. En courbe, les
rails sont fixés par 6 attaches par traverse au lieu de 4
normalement.
La force centrifuge étant
proportionnelle à la vitesse du train, pour passer un virage
de faible rayon, on peut tout simplement diminuer sa
vitesse.
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Expérience 2 : virage à
vitesse réduite
Or, avec le temps, on s'est aperçu que la
présence d'un devers en courbe permettait une vitesse plus
élevée que précédemment.
Le devers est le relèvement en hauteur que
l'on donne au rail
extérieur sur une voie en courbe pour compenser l’accélération
transversale à laquelle sont soumis les
véhicules qui l'empruntent.
Pour donner une meilleure
stabilité à la voie et au véhicule et
améliorer le confort des
voyageurs, on incline la voie pour rendre
la résultante des
efforts dûs
aux véhicules
à peu près perpendiculaire au plan de la voie.
Le devers, choisi pour une voie, ne peut
être qu'un compromis entre les vitesses des différents
trains y
circulant.
Des règles supplémentaires
imposent un maximum au devers, car un train
peut avoir à
franchir ces courbes à faible vitesse,
voire même à s'y
arrêter.
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Expérience 3 : virage
incliné à vitesse élevée
Le devers ne
peut être donné que progressivement. On ménage donc aux
extrémités des courbes des zones de raccord où la voie est
« gauche » mais bien entendu très
faiblement. Cela ne dépasse
pas 1,25 mm par mètre à la
pose pour les voies à grande vitesse.
Malgré tout, le devers ne peut dépasser une
valeur
maximum, liée à la vitesse des trains les
plus lents
empruntant la ligne. Cette contrainte est
l'un des
principaux obstacles à l'accélération des
circulations sur des lignes conçues il y a un siècle. Pour
compenser cette
« insuffisance de devers », les ingénieurs
ne pouvant
incliner au-delà d'un certain seuil le plan
de la voie, ont
imaginé de rendre possible l'inclinaison de
la caisse des véhicules par rapport au plan de la voie.
Des systèmes à inertie, électriques, à vérins
hydrauliques, commandés
automatiquement par l'entrée dans les
courbes ont été
essayés en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis,
en France
(voitures pendulaires), en Italie (rame «
pendolino »). Le
coût de construction et les contraintes
d'entretien ont toutefois freiné le développement de ce
type d'engins.
A l'heure actuelle, les ingénieurs semblent
préférer pour
les circulations à très grandes vitesses,
l'étude de nouvelles lignes sur infrastructure nouvelle sans courbes mais avec
fortes rampes (exemple : le TGV).

L'inclinaison de cette "Mallet"
est du au devers
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